Symbole Euro Perdu avec l'Euro ? Au secours !

Valeur définitive de l'Euro
au 1er janvier 1999 :

1 Euro = 6,55957 Francs
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L'euro fait la force

L'euro, c'est quoi au juste ?

C'est la monnaie que la France et ses partenaires de l'Union européenne ont décidé d'avoir en commun : l'euro est devenue notre monnaie.

L'euro va-t-il remplacer le franc ?

Oui. Il remplacera les monnaies nationales des pays qui ont adopté l'euro. Ainsi les Européens auront la même monnaie.

Combien de francs l'euro vaut-t-il ?

Sa valeur est fixée de façon définitive à 6,55957 depuis le 1er janvier 1999.

Le Conseil des ministres européens de l'économie et des finances a décidé alors combien l'euro vaut de francs français, de marks et d'autres monnaies européennes.

Et la petite monnaie ?

Il y aura des centièmes d'euro, dénommés officiellement " cents ", mais que l'on pourra appeler centimes.

Comment vont se présenter les billets et les pièces ?

Il y aura :

  • 7 billets de 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 euros ;
  • 8 pièces de 1,2, 5, 10, 20, 50 cents et de 1 et 2 euros.

Les pièces auront une face commune à l'ensemble de l'Union européenne et une face nationale. En France, par exemple, la face nationale portera la mention " RF " : République française.

Ces pièces et ces billets seront utilisables dans tous les pays ayant adopté l'euro.

Les billets et les pièces seront suffisamment différenciés pour être facilement reconnaissables grâce notamment aux tailles et aux couleurs pour les billets et aux tailles et aux matériaux pour les pièces.

Que se passera-t-il dans les départements et territoires d'Outre-mer ?

Dans les départements français d'Outre-mer, à Saint-Pierre et Miquelon et à Mayotte, l'euro sera introduit de la même façon qu'en métropole.

Dans les territoires français d'Outre-mer, le franc Pacifique continuera à être utilisé.

Depuis le 1er janvier 1999, sa parité est fixe par rapport à l'euro comme elle l'est aujourd'hui par rapport au franc français.

L'euro, c'est quand ?

Le passage à l'euro se fera à deux dates essentielles :

  • Le 1er janvier 1999, l'euro est devenu la monnaie unique européenne.

Les pièces et les billets en euros seront mis en circulation trois ans plus tard. Ces trois ans sont nécessaires pour fabriquer les billets et les pièces et modifier le système informatique des banques et des entreprises. Chacun s'adaptera progressivement à l'euro en fonction de ses besoins :

  • les marchés monétaire et financier (la Bourse) sont passés à l'euro le 1er janvier 1999 ;
  • chaque entreprise pourra utiliser l'euro, au rythme qu'elle choisira, entre 1999 et 2002 ;
  • enfin, pour chacun, cette période de trois ans permettra de se préparer à l'utilisation de l'euro. Tout en utilisant nos francs, nous nous habituerons peu à peu à voir, à entendre des chiffres en euros. Les magasins pratiqueront de plus en plus le double affichage des prix. Quand les pièces et les billets arriveront, nous serons déjà familiarisés avec l'euro.

36 mois pour fabriquer :

  • 2,5 milliards de billets, soit plus de 2,6 millions de billets par jour.
  • 7,6 milliards de pièces soit plus de 7 millions de pièces par jour.
  • Le 1er janvier 2002, les pièces et les billets en euros seront mis en circulation.

Dès cette date, tous les prix, dans les magasins, dans les documents officiels, dans les banques et les administrations seront en euros. Les salaires, les pensions et les loyers aussi.

Les revenus seront versés en euros. Les pièces et les billets en euros se substitueront rapidement aux pièces et aux billets en francs. Nous pourrons toutefois continuer à payer avec les pièces et les billets en francs jusqu'au 1er juillet 2002 au plus tard. Après cette date, le franc sera totalement remplacé par l'euro dans nos porte-monnaie. S'il nous reste des billets en francs, nous aurons encore dix ans pour les échanger gratuitement contre des euros aux guichets de la Banque de France.

L'euro, en pratique ?

Comment va-t-on convertir les prix en euros ?

Tous les prix en francs seront divisés par le taux fixé le 1er janvier 1999.

Comme le résultat ne tombera pas forcément juste, il y aura une règle d'arrondi officielle qui s'imposera à tous, aux banques, aux entreprises, aux commerces.

Pourquoi pas un taux de conversion rond ?

Le taux retenu sera fondé sur des critères économiques et sur les cours respectifs des monnaies nationales, ce qui ne rend pas nécessairement possible l'adoption d'un taux rond pour chacun des pays.

Et si je veux retrouver l'équivalent en francs d'un prix affiché en euros ?

On pourra le faire sans calcul compliqué. Des calculettes permettront d'obtenir rapidement la conversion d'euros en francs ou de francs en euros.

Pourrai-je vérifier que les prix n'augmentent pas lors de leur conversion en euros ?

Oui bien sûr, on comparera les prix comme on le fait aujourd'hui entre les marques et entre les points de vente. Et puis, entre 1999 et 2002, de plus en plus de magasins afficheront les prix à la fois en francs et en euros.

Pendant cette période, nous pourrons connaître le prix en euros des produits que nous achetons fréquemment (pain, lait, essence, carte de transport,…) et ainsi apprécier plus facilement le prix des autres produits.

Est-ce que les salaires, les rentes, les retraites, les revenus de l'épargne vont changer ?

Non. Tous les contrats seront maintenus. Tous les revenus seront convertis au taux officiel.

Exemples (avec un euro à 6,55957 francs)

Salaire = 7 150 francs = 1 090,01 euros

Loyer = 1 787,50 francs = 272,50 euros

En euros comme en francs, ce loyer représente toujours le quart du salaire.

Mon argent aura donc la même valeur ?

Oui. Les revenus et les dépenses étant convertis au même taux, le passage à l'euro ne modifiera pas mon pouvoir d'achat. Mon épargne gardera la même valeur.

Qui veillera à la stabilité des prix, lorsque l'euro sera la monnaie unique européenne ?

C'est la banque centrale européenne, avec les banques centrales nationales dont la Banque de France, qui veillera à la stabilité des prix.

Comment cela va-t-il se passer pour mes opérations bancaires ?

Chacun peut, dès 1999, s'il le souhaite, ouvrir un compte courant en euros auprès des banques qui ofrrent un tel service. A partir du 1er janvier 2002, tous les comptes seront convertis en euros. Avec les cartes bancaires on pourra retirer des euros au distributeur automatique et effectuer des paiements en euros.

Pour payer par chèque, il faudra remplacer notre chéquier en francs par un chéquier en euros.

L'euro, avec qui ?

Tous les pays de l'Union européenne ont vocation à adopter l'euro.

Ils y accéderont progressivement en fonction de l'état de préparation de leur économie. Car adopter l'euro, c'est un peu comme vivre sous le même toit : il faut satisfaire à des règles de vie communes.
Les onze pays qui feront partie du premier train de la zone euro sont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal.

Quand et par qui ont été choisis les pays participant à l'euro ?

Au cours du sommet européen de Bruxelles, le 2 mai 1998, les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne, ont sélectionné les pays qui feront partie de la zone euro, en fonction du respect des critères de convergence. Bien sûr, les pays non retenus peuvent rejoindre les premiers dès qu'ils seront prêts ou qu'ils le souhaiteront, l'année suivante ou plus tard. En attendant, ils devront maintenir la stabilité de leur monnaie par rapport à l'euro.

Quelles conditions les pays européens se sont-ils fixés pour entrer dans l'euro ?

Pour adopter l'euro, il faut :

  • une hausse limitée du coût de la vie,
  • une monnaie stable,
  • des taux d'intérêt modérés,
  • des finances publiques saines.

C'est ce qu'on appelle les " critères de convergence ".

Les pays européens sont parvenus au cours des dernières années à une remarquable convergence de leurs taux d'inflation et des taux d'intérêt. Les déficits publics ont partout été nettement réduits. Cette convergence a permis de réaliser l'euro comme prévu au 1er janvier 1999 et avec un grand nombre de pays (onze pays sur les quinze que compte l'Union Européenne).

L'euro, ça nous apporte quoi ?

Depuis 50 ans, la construction européenne nous a apporté la paix et a largement favorisé notre activité économique.

L'Europe a avancé par étapes successives, depuis la mise en commun du charbon et de l'acier (1951) jusqu'à la mise en œuvre du marché unique (1993). Il nous appartient d'achever l'édifice.  Pour que le marché unique existe vraiment, donnant accès sans restriction à un marché de plus de 300 millions de personnes, il nous fallait la monnaie unique.

Une Europe plus dynamique

La première amélioration concrète concerne ceux qui vivent et travaillent à proximité des frontières, ou ceux qui voyagent régulièrement en Europe : disparition des problèmes de change, et au passage des commissions de change. Ce qui est clair au niveau des personnes le sera encore plus pour les entreprises : il y aura dynamisation des échanges.

Une Europe plus forte

L'euro est, avec le dollar, l'une des deux principales monnaies internationales.

Il affirme l'identité européenne de manière concrète et quotidienne.

L'euro, c'est le retour de l'Europe comme acteur majeur de la scène internationale.

La France, 4e exportateur mondial de biens et 2e exportateur de services, en bénéficie directement.

L'euro au service de l'emploi

On assimile parfois l'euro à des contraintes supplémentaires sur la politique économique.

Cette idée n'est pas exacte. L'euro, c'est au contraire le moyen de desserrer les contraintes et de renforcer notre souveraineté.

L'Union économique et monétaire est la garantie d'un environnement économique favorable pour nos entreprises et donc pour l'emploi : faible inflation, taux d'intérêt modérés, marché intérieur plus vaste.

Quant à la réduction des déficits publics, c'est une exigence de bonne gestion. Il faut la conduire de toute façon, afin de limiter l'endettement de l'État que nos enfants devront rembourser.

L'euro est une étape. Bien sûr, d'autres progrès devront être réalisés dans la construction européenne, en matière de rapprochement des fiscalités notamment. Mais déjà, par son statut de grande monnaie internationale, il facilitera les échanges et les investissements dans les pays partageant l'euro. Il sera un atout dans le combat pour l'emploi.

L'euro nous apporte de nouvelles marges
de manœuvre économiques, favorables à l'emploi

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